Mustang Sally ou l’hymne à la Ford Mustang
Le rêve américain a bercé mon adolescence. Traverser les grandes étendues du Canada et des Etats-Unis représentaient un but à atteindre. J’ai eu ce privilège de réaliser ce rêve et cela reste un souvenir indélébile dans ma mémoire.
Toujours impressionné par son influence sur le monde, je me suis intéressé de plus près à l’Amérique et son histoire. Tantôt admirée, tantôt critiquée, ses gouvernants admirables ou déplorables, le destin de ce pays fait réellement partie de notre histoire moderne et demeure fascinant.
Une fois les paysages fabuleux du Grand Canyon passés, on découvre aussi des chemins sombres et nébuleux, des extrêmes passant du fascinant au putride. Mais ceci fera certainement l’objet d’un autre billet.
Pour l’instant, j’avais envie d’écrire sur un sujet faisant partie d’une mémoire collective, d’une empreinte d’une Amérique prospère et créative, je veux parler des Muscle Cars.
Faisant partie de ce fameux rêve américain et ayant baigné une ou deux générations de teenagers, ces monstres d’acier et de puissance faisaient rêver les adolescents de notre partie de l’Atlantique.
Les muscle cars ont été mis au catalogue des différentes marques pour conquérir le marché des jeunes adultes qui à l’aide de ces voitures exprimaient leur envie de liberté et d’abattement des règles. Pas très confortables ni très sécurisées mais ayant une puissance incroyable, ces voitures font encore partie aujourd’hui d’une espèce de parenthèse dans l’histoire automobile.
L’âge d’or de ces voitures se situe entre le début des années 60 et 1974, année pendant laquelle différentes décisions politiques ont marqué la fin de la production de ces véhicules complètement fous.
Pour en revenir à la chanson du jour, j’ai toujours aimé les Ford Mustang et notamment les versions 1964 (année de son lancement), 1965, 1966 et 1967. Je me souviens vaguement d’une de ces versions que mon père avait acquis pour une bouchée de pain et revendue pour deux bouchées de pain… Quel regret…
Wilson Pickett que j’ai découvert au travers de l’excellent film de Alan Parker, The Commitments, chante un espèce d’hymne à la Ford Mustang mêlé d’un 2e degré propre à la Soul de l’époque. Sa version de 1966 est une des plus connues malgré le fait que c’est à Mack Rice que l’on en doit la composition et la première version de ce titre en 1965.
J’ai eu envie de l’enregistrer car j’aime cette légèreté de certains sujets chantés dans les années 60 et parce que la Ford Mustang, quand même… Mais aussi parce que j’aime la Soul que j’ai découverte tardivement et qui permet de vivre un feeling particulier lorsqu’on chante un de ses titres.
J’ai enregistré cette version en juillet 2016.